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Les Espaces de Connaissance

 

Selon la formule du moine Geoffroy au XIIe siècle, « Une abbaye sans bibliothèque est comme une forteresse sans arsenal ».
A l’abbaye de l’Escaladieu, comme dans les autres sites monastiques, des espaces spécifiques sont aménagés pour accueillir les livres, baptisés « le trésor des moines ». Au premier armarium, succède le scriptorium dans l’angle nord-est du monastère. A ce changement de dimension, probablement au cours du XIIIe ou XIVe siècle, concorde le développement d’un nouveau matériau : le papier.

Les moines recopient dans ce scriptorium la Bible, les textes religieux ainsi que de nombreux ouvrages scientifiques et littéraires, faisant des monastères des pôles de connaissance.

La copie constitue donc une des tâches essentielles du moine mais aussi un travail présenté comme astreignant, routinier et pénible par certains moines. Ainsi un copiste, écrit-il : « Faites attention à vos doigts. Ne les posez pas sur mon écriture ! vous ne savez pas ce qu’est écrire ! c’est une corvée écrasante : elle vous courbe le dos, vous obscurcit les yeux, vous brise l’estomac et les côtes… ».

Zoom

L’armarium claustri

L’armarium claustri est la bibliothèque du cloître, premier lieu de conservation des livres construit à l’Escaladieu. Constitué de trois arcatures plein cintre ouvrant sur des niches, l’armarium était fermé : gonds, feuillures pour que des portes s’encastrent et trous correspondant au système de fermeture sont visibles. Des rainures indiquent l’emplacement des étagères.
Ses dimensions relativement modestes témoignent de la rareté des livres au XIIe siècle. Il est aménagé en un lieu stratégique, dans le coin nord-est du cloître, entre l’église et la salle capitulaire, trois lieux quotidiens de lecture.

Vue de l’armarium