L’emplacement de l’abbaye de l’Escaladieu fut choisi en 1142 par les moines cisterciens. Sa construction s’achève en 1160.
Son architecture et ses espaces extérieurs sont les témoins de la rigueur de l’art cistercien.
En presque dix siècles, le site de l’Escaladieu a connu de nombreux changements. Son histoire se lit dans la pierre et dans les jardins. Des périodes de grande stabilité ont alterné avec des moments de changement et parfois de désordre mais le site demeure prêt à livrer son récit.
Vers 1130-1137, des moines venus de l’abbaye de Morimond (Champagne-Ardenne) s’installent sur les pentes du Tourmalet. Face à l’inhospitalité des lieux, les moines choisissent en 1142 leur emplacement définitif plus en aval dans la vallée de l’Arros.
Au XVIe siècle, l’abbaye est marquée par l’Histoire : les protestants saccagent et incendient les lieux à deux reprises, et une nouvelle organisation interne est mise en place. La direction est alors confiée à un abbé commendataire nommé par le pouvoir royal qui ne réside pas sur place, amenant selon les périodes, une observance moins stricte de la Règle. Remaniée jusqu’au XVIIIe siècle, l’abbaye est dotée de nouvelles constructions propres à l’esthétique de l’époque.
Avec la Révolution Française, les moines sont chassés et l’abbaye vendue comme bien national le 2 mars 1793. Son destin suit alors de nouvelles vocations (pavillon de chasse, bergerie, puis résidence privée…) et certaines parties telles que le cloître sont démantelées.
Depuis 1939, l’abbaye de l’Escaladieu est classée Monument historique. En 1986, une association achète les lieux en vue de sauvegarder le site. En 1997, l’Abbaye devient propriété du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées, qui développe un programme de restauration et d’ouverture au public à long terme.